LE COYOTE – animal totem

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Le coyote, souvent appelé chien sacré par les peuples des Premières Nations d’Amérique, est le rusé, le finasseur et le farceur.

C’est celui qui joue des tours qui souvent se retournent contre lui-même. Il existe des milliers d’histoires dans la mythologie amérindienne qui parlent du coyote et de ses pouvoirs magiques qui se retournent souvent contre lui. Personne n’est plus étonné du résultat de ses tours que le coyote lui-même, et malgré tous les bosses et les égratignures de ses milliers d’aventures, il survit toujours pour connaître un autre jour de folie sacrée.

C’est Coyote qui a défini l’art de l’auto sabotage à la perfection. Il est parfois tellement sérieux et pris dans ses illusions qu’il ne voit pas ce qui est évident devant lui. Il se fait écraser par un camion et ne le croit pas : « C’était vraiment un camion ?! »  Il se lève pour aller voir et se fait écraser de nouveau !

Ainsi, la médecine du coyote, c’est l’humour des âges. La médecine du rire est très importante dans les communautés autochtones en Amérique. La capacité à savoir rire de soi-même permet une évolution rapide. Le rire est cette capacité de déloger dans le plexus solaire d’anciens traumatismes afin de les transformer. Il permet de dénouer, de dé-cristalliser les anciens schémas et patterns de comportement qui ont été construits sur les traumatismes du passé et les erreurs de perception.

Les peuples des Premières Nations enseignent souvent par la taquinerie. Lorsqu’une personne a un comportement inadéquat, plutôt que d’utiliser la punition qui éveille dans l’être une révolte instinctive, ils la taquinent. Ainsi, la personne apprend-elle à rire d’elle-même, même si parfois elle rit jaune, plutôt que de se refermer sur elle-même, ce qui se produit souvent lorsqu’on adresse des reproches à une personne qui manifeste des comportements dérangeants, ce qui n’est pas propice à la transformation. Dans la taquinerie et le rire, il n’y a pas d’attaque directe contre une personne qui reste alors plus souvent ouverte. S’il y a compréhension, la transformation s’opère d’elle-même. Cette méthode d’enseignement ne fonctionne pas aussi bien dans les sociétés occidentales parce que le système enseigne l’humiliation pour conditionner les comportements. C’est une méthode abjecte qui a fait souffrir des milliers d’enfants dans les écoles et dans les familles. Ainsi, le rire est souvent perçu comme une attaque contre la personne. Alors elle se ferme et réagit même négativement ce qui n’est pas le cas dans les communautés autochtones où le respect et la liberté de l’individu sont sacrés. Il est très important de connaitre cette nuance puisque le rire est un puissant moteur de transformation et d’évolution. Lorsque des comportements affectaient de nombreuses personnes dans la communauté, un outil souvent utilisé pour modifier ces comportements était la saynète comique. Quelques personnes préparaient un petit sketch humoristique qui illustrait le comportement et les désagréments causés par ce même comportement. Lors d’une rencontre communautaire lorsque tous et toutes étaient présents, ces personnes faisaient leur petit théâtre où tous et toutes reconnaissaient les personnes concernées. De voir des comportements dérangeants, et donc illogiques hors contexte, est hilarant. Ce sont des moments très drôles où tout le monde s’amuse aux dépens de la personne concerné. Puisqu’il n’y avait pas d’attaque directe contre elle mais l’inconfort d’être l’objet des rires de tous, la personne change beaucoup plus facilement et rapidement ses comportements. Cette méthode est beaucoup plus humaine et efficace que le système récompense-punition des occidentaux.

C’est un peu la magie aussi des histoires de coyote. Par ses histoires, le peuple illustrait de manière très drôle les folies dans lesquels nous nous complaisons, ces comportements neurotiques et égoïstes que nous avons tous connus. D’en rire allège l’ambiance et permet d’apprendre rapidement. C’est la médecine du coyote.

Nous sommes peu de choses dans ce monde. Savoir rire de soi-même nous remet à notre juste place. Ainsi, nous pouvons travailler avec la joie et l’humour sauvage pour augmenter notre vitalité et notre capacité d’apprentissage.

Ceux qui ont la médecine du coyote sont parfois appelés les contraires. Rares sont les femmes qui ont cette médecine et avec raison : c’est une des médecines les plus difficiles et elles ont autre chose à faire ! Pour celles qui portent les générations futures, ce n’est pas la meilleure médecine. Le contraire doit faire rire les autres, et il le fait souvent en faisant tout à l’opposé des autres. Il chevauche le cheval le visage vers la queue, sans regarder où il va ; il se couvre d’épais vêtements en été et de chemises légères en hiver ; il se lève quand les autres s’assoient et s’assoit lorsqu’ils se lèvent ! Plusieurs nations avaient de ces clowns sacrés qui étaient appelés heyokas chez les Sioux. C’était sans conteste les plus puissants chamans, et les plus surprenants ! Si vous voulez lire la biographie d’un tel homme, il y a ce merveilleux volume aux éditions Présence Image et Son, De mémoire indienne de Lame Deer – En quête d’une vision de Richard Erdoes. Juste une anecdote tirée de ce livre pour illustrer la puissance de ces chamans. Lame Deer était clown de rodéo, celui qui détourne la colère du taureau ou du bronco après que le cavalier soit tombé au sol. Très dangereux comme travail. Lame Deer était particulièrement spectaculaire, prenant littéralement le taureau par les cornes en faisant rire la foule avec ses acrobaties clownesques. Très souvent, il se faisait casser les os. Il se vantait en fait que tous les os de son corps avaient été brisés au moins une fois. Il avait toujours son tipi médecine près de l’enclos du rodéo. Après s’être cassé un os, il se retirait dans son tipi pour en ressortir, une heure après, complètement guéri !

Telle est la puissance de la médecine du coyote.

Faites appel à la médecine du coyote pour comprendre les messages burlesques que la vie vous envoie. Chaque fois qu’il vous arrive des mésaventures dans la vie, faites appel à la médecine du coyote et vous apprendrez quelque chose sur vous-même ! Tout évènement dont vous saurez rire et que vous pourrez utiliser pour faire de l’humour sera plus facile à transformer de manière positive. Sachez utiliser l’humour pour pimenter la vie de la famille et de la communauté ! Mais faites bien attention à ne pas verser dans l’humiliation, ce qui est contraire aux lois qui gouvernent le développement de l’Homme.

6 réflexions au sujet de “LE COYOTE – animal totem”

  1.  » j’ai pas flotté tranquille sur l’eau,
    J’ai pas nagé le vent dans le dos… »
    Ô Coyote,
    A toi je ne demande rien ,
    Paradoxe féminin inné oblige ! Lol,

    Et si je ris pas tu fais quoi ?

    Jokoaÿ

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  2. Très cher Aigle Bleu
    Grâce à vos enseignements je commence à connaître la médecine du coyote. Mais voilà que dans celui ci une petite phrase qui apparaît comme hors sujet central, illumine ma journée : les femmes portent les générations futures !
    Dans un temps où devenir grand mère approche dans ma vie, vous me donnez à entendre ce que mon cœur me disait sans que cela parvienne à mes oreilles. « Cette manière désuète de voir le monde n’est plus à la mode depuis bien longtemps, ma pauvre dame ! » pourrait peut être dire Coyote…
    Me voilà dans la plénitude du déploiement d’une immense raison d’être des femmes, et d’une immense responsabilité, qui renforce en moi la Conscience de la perfection et de la préciosité de la/ma Vie sur Terre.
    Merci infiniment

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  3. moi je c que mon totem est le coyote, mais je suis pas certain a 100 pour 100 l’autre soir je savais que mon totem me rendrais visite pour la premier fois (je c pas pourquoi je le savais mais je le savais) la nuit même g rêver que j’étais a un centre commercial et g vu une statue de coyote sur un rocher a l’intérieur du centre commercial. le lendemain j’ais ouvert un livre surs les animaux pour me renseigner sur le coyote mais j’avais ouvert le livre au azar et il ses ouvert surs la page du coyote. je c que je n’est pas été claire mais est ce que mon totem est le coyote.

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  4. Bonjour Aigle bleu,
    J’ai lu votre livre sur les animaux totem et pense en avoir identifier plusieurs, j’ai conscience que la compréhension d’un animal totem est personnel, mais voila je ne pense pas avoir le coyote et le loup mais un hybride.
    voila quand j ‘était enfant, j avais 5 animaux préférer (dont plusieur se sont reveler etre des animaux totem) dont le loup mais aujourd’hui je ressent plus d’affinité pour le coyote pour tant j ai l impression que ce n’est pas complètement cela.
    Après quelque recherche, j ai découvert qu’il existait une hybridation coyote loup, « coyloup » (« coywolf » en anglais).
    Je me demande si il est possible d’avoir le coyloup comme animal totem?

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