COMMENT CONCILIER MODERNITÉ ET VALEURS TRADITIONNELLES – la suite de l’article de la semaine passée

Toute chose commence par le rêve. Toute entreprise et toute révolution dans le mode de vie de l’humanité commence dans les pensées. C’est l’esprit immortel qui génère la pensée qui à son tour organise l’univers. Comme mon article récent sur la science quantique et les recherches dans ce domaine scientifique le démontre, nos pensées ainsi que les aspirations et les sentiments qui les animent sont à la base de l’organisation de toutes choses créées. L’univers est un rêve du Grand Esprit. Au début il n’y avait que le vide et le Grand Esprit a rêvé la vie. Alors du vide ont émergé les substances premières qui ont formé les nébuleuses, ensuite les étoiles et les planètes, et tranquillement la vie a fleuri sur d’innombrables mondes.

Nous sommes un potentiel en devenir, fait de la même substance que le Grand Esprit. Comme presque toutes les religions du monde l’affirment, nous avons été créés à l’image de Dieu, à sa ressemblance[1]. Nous sommes là comme aider à l’œuvre de la création. Ici sur terre, nous sommes à la maternelle et pour certains dans les premières années d’école sur ce sentier qui nous mène à devenir des créateurs de mondes. Nos âmes reviendront quelques centaines ou quelques milliers de fois, sur terre ou sur d’autres planètes pour évoluer vers une meilleure compréhension de la création et comment nous pouvons y contribuer. Un jour nous n’aurons plus besoin de corps physique et travaillerons à l’œuvre de création directement à partir de la lumière !

Ainsi, la première chose qui importe dans notre quête de transformation de ce système aveugle qui détruit le vivant sur terre et l’humanité dans sa relation avec sa glorieuse planète consiste à visualiser l’idéal. Qu’est-ce que cet idéal ?

Il y a une différence entre l’invention et la co création. Nous avons inventé la technologie, mais elle n’est pas vivante. Une auto ne se reproduit pas, c’est une chose morte qui a couté très cher à produire et à contribuer et continue à polluer la biosphère. Toute technologie est morte. Ce n’est pas la vie, c’est à long terme la mort de l’humanité, car ce qui donne la vie c’est l’incroyable complexité des biodiversités sur la terre mère. Les arbres donnent l’oxygène qui nous respirons et ils tirent une partie de leur substance des résidus produits par les animaux. Ce qui nuit aux environnements nuit à la vie. Tout est interrelié.

La co création commence par la compréhension des lois de la nature. L’observation de la vie autour de nous et comment elle nourrit la famille.  Comment poussent les plantes que nous mangeons et comment vivent et prospèrent les animaux qui contribuent à la vie. En complémentarité avec le soleil, la lune, les étoiles, les vents, les feux, les eaux, le sol, tout cela crée la vie. C’est cela qu’il faut comprendre, non pas à l’aide de la science qui étudie les choses mortes[2], mais par l’observation de comment vit la famille au sein du monde naturel ! C’est pourquoi nous parlons de co création. Créer à partir des lois fondamentales de la vie comme elle est illustrée dans l’immense encyclopédie du Grand Esprit, la nature. Créer avec les lois de la nature telle qu’elle se révèle au quotidien de notre vie familiale au sein du monde.

Ainsi, la base de la co création c’est la famille. Mais une famille ne vit pas seule. Elle a besoin d’autres familles pour créer la vie. On ne peut pas se marier à l’intérieur de la même famille sans souffrir de déficiences génétiques, des maladies et des difformités qui en résultent. C’est une loi naturelle facilement observable. Ainsi, la base de la famille c’est la communauté. Non pas la société où les gens cherchent à prendre à d’autres pour mieux s’enrichir, avec cette dictature de la technologie bancaire, monétaire et financière qui contrôle en ce moment l’humanité, mais la communauté où tous s’entraident et contribuent mutuellement à augmenter le potentiel de la vie entre eux et au sein de la nature.

Ainsi, la création de petites communautés agricoles où chaque famille prends responsabilité de son lot de terre à cultiver et à soigner pour augmenter la vie et la biodiversité, peut être notre aspiration et notre rêve. Trouver comment se libérer du joug de ce système qui nous vole notre sueur et notre sang pour nourrir l’asservissement, la guerre et la pollution, pour rêver à une collaboration commune de plusieurs familles qui prennent responsabilité d’une terre pour y faire éclore la nourriture, les vêtements et les maisons dont ils ont besoin pour vivre. Cela donne le bonheur, une immense joie de voir la beauté incroyable que révèle la nature lorsqu’elle peut fleurir autour de nous grâce à nos actions éclairées. C’est une œuvre utile de co création qui amplifie la vie ! Car le bût ultime de la création ce n’est pas l’invention de robots intelligents vides d’émotions, ni de cyborgs à moitié humains sans âme, dont les fonctions sont gérées par une intelligence artificielle, mais bien la vie en plénitude avec un maximum de tous ce qui fait un Homme et une Femme : un corps physique puissant, résilient et harmonieux, des sentiments et des émotions remplies de joie, de paix et d’amour pour la famille, la communauté, les animaux et autres vies dans la nature, un mental qui voit clairement la réalité avec une rapidité de pensée développée et une mémoire extraordinaire, et un lien sans faille avec les mondes invisibles et les entités de haute spiritualité. Voilà le rêve. Si nous tenons dans notre conscience ce rêve, elle va naître au sein du monde. Ce ne sera peut-être pas de notre vivant, mais nous reviendrons et nous continuerons cette œuvre. Il faut comprendre aussi que tout est relié, que la terre elle-même va contraindre l’humanité à ce mode de vie. C’est cyclique. La grande purification planétaire est déjà en action, elle se fait sentir chaque jour davantage. Rêvons ensemble d’un monde meilleur et créons les organisations qui vont y contribuer. Comme notre OSBL Domaines pour la Terre.

Ainsi, chacun d’entre nous peut commencer aujourd’hui l’œuvre de guérison de l’humanité dans sa relation avec la biosphère. Par le rêve. Par la pensée. Par la visualisation. Cela va conduire aux actions éclairées qui vont conduire à notre évolution en tant que créateurs du monde et des mondes.

Le bonheur, la joie, la béatitude et l’extase que nous vivons lorsque nous contemplons notre œuvre de co création avec ceux qu’on aime, n’a pas de similitude ou de comparaison avec les prisons des sociétés modernes ou les gens sont astreints à travailler d’arrache-pied pour une petite pitance, où la joie est remplacé par les dépendances (l’alcool, la nourriture, la drogue, les divertissements virtuels, les jeux du hasard, etc.) tandis que d’autres meurent de faim de par le monde et que certains deviennent obèses et d’une méchanceté indescriptible parce qu’ils en ont les moyens financiers. Il faut transformer ce monde et cela commence dans nos pensées, aujourd’hui et maintenant.

Paix, Joie, Lumière et Amour pour chacun d’entre vous.

Aigle Bleu

P.S. — Plusieurs grands sages qui partagent cette même vision disent qu’il est légitime d’utiliser la technologie pour construire ces domaines familiaux et ces communautés de domaines familiaux. J’ajouterais que nous devrions néanmoins faire le plus possible à la main et diminuer tranquillement notre dépendance à l’égard des technologies mortes. Regardez les Amish. Ils vivent encore ainsi dans notre monde moderne sans technologie qui n’est pas fabriqué de leurs mains ! Un outil que l’on fabrique de ses mains, à mes yeux comme le démontrent les outils magiques de nos ancêtres autochtones, devient un outil vivant. Voici juste un petit exemple, que j’ai trouvé parmi des milliers d’autres de nos ancêtres ainsi que dans mes propres outils chamaniques. Dans plusieurs nations indigènes d’Amérique du Nord, on raconte que certains chasseurs avaient fabriqué des arcs incroyablement puissants. J’ai entendu cette histoire trois fois et elle est également documentée par les premiers colonisateurs européens dans les grandes plaines d’Amérique centrale et dans l’Arctique. La particularité de ces arcs est que seuls ceux qui les avaient fabriqués étaient capables de les tirer. Ces archers n’étaient pas forcément les plus forts, mais ils avaient beau faire, aucun autre membre de la tribu ne pouvait tirer sur ces arcs et décocher une flèche avec. Mais lorsque ceux qui les avaient fabriqués les utilisaient, les flèches qu’ils tiraient étaient si puissantes qu’elles pouvaient traverser un bison ou un caribou et en tuer un autre derrière. Tel est le pouvoir de la co-création. Elle fonctionne avec la magie du monde. La technologie a tué notre environnement magique et, comme le souligne le cinéma moderne, nous aspirons à le retrouver. C’est la voie du retour à notre héritage humain indigène. N’oubliez pas que nous sommes tous issus de tribus indigènes vivant en harmonie avec la terre. Les civilisations sont récentes (12 000 ans) et constituent un événement temporaire dans notre histoire de 19 millions d’années sur cette planète. Elles ont été créées par la volonté de contrôler les gens et l’environnement par le biais de la technologie monétaire. Les lois de l’univers sont très claires pour l’esprit éclairé. La vie s’épanouit non pas dans l’asservissement, mais dans l’interdépendance et la communion avec tout ce qui est. Il faut travailler avec la vie et non pas avec la mort.

[1] Peu importe le nom donner à l’Intelligence Primordial, sa présence est une constante dans toutes les religions du monde sauf certaines formes de Bouddhisme qui ne nient pas son existence, mais qui ne base pas leur foi sur une forme où autre de puissance supérieure sauf celle de notre esprit humain.

[2] J’aime bien la métaphore de Vladimir Megre auteur d’une série de livres sur une recluse sibérienne Anastasia, qui décrit le scientifique qui s’interroge : « D’où vient l’incroyable beauté que je vois dans cette femme ? ». Il la dissèque pour ttenter de la trouver, mais elle est partie, il ne la trouve pas, car la beauté était dans sa vie et non pas dans sa mort.