LA JOIE DE VIVRE

EAU-ET-MONTAGNES

Le bonheur de vivre… voilà un sentiment que nous parfois de la difficulté à ressentir particulièrement en ces jours où les libertés sont tellement restreintes. La plupart des gens aujourd’hui vont substituer ce sentiment important avec le plaisir, qui est une émotion éphémère et fugitive qui nécessite des influences extérieures pour se manifester : repas raffinés, alcools, voyages, activités ludiques, sexe, party, sorties, drogues, etc. J’ai aussi connu bien des moments dans ma vie extrêmement éprouvée où le désir de vivre s’était enfui. Avec le recul de toute une vie de méditations, de recherche de la vérité et de rencontres avec des femmes et des hommes extraordinaires, j’ai compris que le plaisir était une fuite et que seule la vie dans toute sa simplicité me donnait le bonheur. J’ai une sérénité et une joie de vivre qui est maintenant assez stable et surtout qui ne dépend pas des circonstances extérieures. Pour moi cette sérénité vient de la compréhension de qui est l’Homme, de son rôle sur terre et des activités qui donnent un sens à ma vie.

Lorsque je vois les innombrables problèmes des civilisations modernes et les illusions sur les solutions que la société envisage, je mesure la totale déconnexion avec la réalité dont souffre le monde actuel. Les hommes ont perdu leur chemin. Ils vivent dans une illusion complète et totale. Avec ces illusions ils courent tout droit vers la destruction de la planète avec une augmentation alarmante des maladies, pollutions, injustices, changements climatiques, guerres, famines, désastres écologiques, abus de pouvoir, perte des libertés, etc. Les illusions sont nécessaires, car être conscient de tout cela sans voir de solution, la vie est intenable. C’est pourquoi nous voyons ce nouveau phénomène que l’on retrouve dans les sociétés technocratiques modernes : le suicide chez les jeunes ! C’est le symptôme le plus criant et percussif de ce mal moderne : un monde sans direction, sans logique et sans aucun bon sens.

OhShinnàh Fastwolf, chamane guerrière de la nation Apache disait : « la seule chose que l’on peut vraiment offrir au monde c’est la manière dont on vit sa vie ». La seule chose qui m’importe c’est de réaliser quotidiennement un pas de plus vers la nouvelle terre. Pas d’influencer ce que font les autres, ce qui est au final impossible, mais ce que moi je fais au quotidien. Pour moi ce qui est le plus important ce n’est pas les cérémonies, les enseignements, le travail, le blogue, l’argent, les parfums, la musique, les méditations, la résistance pacifique ou la participation à divers événements, mais bien de semer des petits pois, d’entretenir mes rosiers, de récolter mes fines herbes, de planifier la réalisation du petit paradis sur terre que je construis chez moi sur mon petit demi-hectare de terre. Voilà, ce que doit faire l’homme : prendre soin de la terre familiale. Si chaque famille prend soin de ses jardins nous allons guérir la planète un hectare, une famille à la fois.

Si nous prenons le temps de réfléchir à une vie où chaque famille cultive ses propres jardins, nous comprendrons que rapidement il n’y aurait plus besoin de médicaments chimiques, car la plupart des maladies disparaîtraient. Une vie entière passée à étudier la santé m’a permis de comprendre cela. De même, la guerre et l’injustice disparaîtraient, car il ne serait pas nécessaire d’aller sur les terres du voisin lorsque les fruits et légumes de notre jardin sont de meilleure qualité chez nous. C’est très simple de communiquer les besoins de la famille à nos plantes. Communiquer avec la nature est une compétence négligée mais essentielle dans la vie d’un véritable être humain. Les désordres écologiques et climatiques disparaîtraient également, car la nature sait s’adapter à une humanité qui communique avec elle. Pas de pauvreté si notre terre produit tout ce dont nous avons besoin pour vivre. Si vous y réfléchissez, vous verrez que l’étude de la terre et de la nature apporte un vrai bonheur et un sens à la vie car elle nous unit à ce qui donne la vie. Ce sont les eaux, les vents, les sols et toutes les espèces vivantes qui s’en nourrissent qui garantissent notre vie et celle des générations futures. La technologie détruit et pollue ce qui donne la vie. Pendant des centaines de milliers d’années, les communautés indigènes de tous les continents ont vécu en harmonie avec la nature dans des communautés saines et spirituellement riches. En quelques décennies de l’ère industrielle, nous avons réussi à faire disparaître 90 % de toutes les espèces vivantes sur terre, avec des politiques génocidaires à l’encontre des peuples indigènes et leur sagesse. On nous dit que cela est nécessaire au nom du progrès. Non, absolument pas, c’est la décadence et la dégénérescence de l’humanité et sa belle planète.

Les lois de l’univers sont révélées à tous les hommes. Ils ne sont pas présents dans la science, ni dans les écoles ou les universités, ni dans les corporations ou les gouvernements, ni dans la Bible, le Coran ou les Védas, ni par les Papes, Imans et gourous de ce monde. Elles sont là, tout autour de nous, dans la Création. C’est dans notre relation directe avec la création, avec la nature qui nous entoure, dans nos efforts pour cultiver la biodiversité qui nous nourrit ainsi que toute vie que nous enrichissons nos familles et les générations futures. Rien ne peut remplacer cette relation. C’est la responsabilité de tous les êtres humains de créer un monde qui est propice à la vie. Nous avons le choix aujourd’hui entre un enfer industriel ou un paradis terrestre.

Alors, ce qui est important pour moi c’est d’être sur ma terre et d’y faire chaque jour un petit quelque chose pour la rendre plus belle et plus productive. En cela je deviens un Homme véritable. Et c’est là que je suis le plus heureux, peu importe les difficultés et les persécutions. Car alors ma vie a un sens et cela me donne du courage. Ma vie a du sens, car elle contribue à toute vie et aux générations futures. Rien ne peut égaler la paix qui vient lorsque nous regardons la terre fructifier autour de nous parce que nous y avons donné du temps et de l’amour. Ce qu’une femme très sage disait être : la contemplation de notre Co création.

C’est alors une vraie joie et un véritable bonheur.

5 réflexions au sujet de “LA JOIE DE VIVRE”

  1. Bonjour Aigle Bleu,
    Nous nous sommes croisé il y a de cela bien des lunes, à Marseille où tu proposais une rencontre de musicothérapie. Je sais que ne t’en souvient plus, tu me l’as dit la dernière fois que nous nous sommes croisés dans le Gers.
    À travers ce billet je souhaite simplement te remercier, suite à nos deux premières rencontres, tu m’as fait découvrir l’engagement de Pierre Rabhit, un engagement de toute une vie. Je t’entant encore nous conseiller de « cultiver » un bout de terrain pour renouer un contacte avec la nature et nourrir nos proches.
    Je souhaite te remercier, car si je suis actuellement sur un minuscule bout de terre en pays gascon, c’est un peu grâce à toi et de tes conseils.
    Il me faudra encore bien des hivers et des printemps pour en apprécier tous les aspects, si l’esprit de vie me l’accorde.
    Merci Aigle Bleu d’être ce que tu es, merci pour ton engagement, merci d’être une lueur sur mon chemin, lorsque la nuit noire m’environne de son froid manteau.
    Paix et gratitude
    DCO

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  2. Merci Aigle Bleu!
    Etre en relation avec la Nature est plus qu’un besoin c’est notre propre nature
    d’être en résonance avec le Vivant! La fuite dans l’ailleurs est quand nous ne sommes pas à notre place dans notre être profond et divin!
    Merci Aigle Bleu pour tes transmissions que je sème!
    Avec Amour et Gratitude
    Danièle de Rennes les Bains

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  3. Un p’tit bout de terre pour un Grand Bienfait de Paix et d’Amour dans notre For Intérieur ! Et cela pour de la Gratitude envers la Terre Maman !
    Migwetch
    Merci ! de me le rappeler Aigle Bleu

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