En ce mois où se prépare le rassemblement annuel de la Nation Arc-en-ciel au Québec, j’ai reçu une communication émouvante et plein de souvenirs d’un frère arc-en-ciel. Le mouvement-famille-tribu-nation internationale d’Hommes et de Femmes de toutes les races qui ont rejeté le système actuel pour vivre le plus possible en unité avec la nature et en paix avec tous les êtres avait été prédit par les anciens dans les prophéties des Premières Nations. Dans ces prophéties qui furent énoncées 500 ans avant la venue des Européens en Amérique, on les appelait les guerriers de l’arc-en-ciel. Cette prophétie disait que les Hommes et les Femmes des races blanches, rouges, noires et jaunes se mélangeraient et allait faire des enfants de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Parmi ces enfants il y aurait certains qui allait protéger la terre-mère. Ce serait eux les guerriers de l’arc-en-ciel. Effectivement cette famille existe, elle est internationale, se rassemble dans tous les pays du monde chaque année. Les rencontres au Québec sont chaque année dans de nouveaux lieux.
Pour vous dire l’extrême magie de cette nation, il suffit de voir les résultats de l’organisation du rassemblement annuel au Québec. En fait il n’y a aucune organisation. Les décisions sont prises dans le cercle sacré en consensus, dans des assemblées libres ou personne n’est chef et personne n’est représentant et où vient qui veut de la famille. Les rassemblements se font dans la nature en camping sauvage pendant un mois à la pleine lune d’août. Au Québec il y passe des milliers de participants. Cela se fait sans organisation, sans argent autre que des dons librement consentis sur place. Tout le monde est nourri tous les jours ! Lorsque le rassemblement prend fin il n’y a pas un seul débris sur les lieux, que des traces de pas et de feux. Je me considère un membre de cette nation.
Les premiers s’appelaient « Hippies » du moins c’est comme cela que la société qui n’a rien compris à ce phénomène les a appelés. Les médias n’en parlent jamais parce que ce mouvement, n’ayant aucune organisation, échappe complètement à tous les points de repère de ce système. Il existe de très beaux films sur la famille, mais ils sont difficiles à trouver. Vous n’aurez jamais d’information de ma part sur ces rassemblements. Lorsqu’on fait partie de la famille, on sait trouver le rassemblement.
Un des aînés qui m’a le plus influencé et qui m’a soutenu dans des moments importants de mon travail pour la paix et la lumière s’appelait Manitonquat. C’était un grand sachem de la Nation Wampanoag. Il était présent au premier rassemblement de la famille arc-en-ciel en 1972, lorsque le premier grand signe, un grand bison blanc dessiné par la neige sur les montagnes est apparu à l’aube de la dernière journée du rassemblement. Il m’en a parlé en termes très émouvants. Depuis, bien des grands sages des Premières Nations ont reconnu et appuyé la famille arc-en-ciel. Ils ont été très nombreux à enseigner dans les rassemblements.
Un des plus grands sages du 20e siècle fut sans conteste David Monongye des Hopi. Tous mes aînés m’en ont parlé en termes plus qu’élogieux. Mon frère de la famille lui a rendu visite dans son village, Hotavilla en Arizona, lorsqu’il avait 117 ans. Il était encore rempli de vie et d’amour. David a participé au premier rassemblement de la famille arc-en-ciel en 1972. Lors du deuxième rassemblement qui fut tenu au Nouveau-Mexique USA en 1977, voici quelques paroles de ce grand Homme. Ce n’est pas une coïncidence qu’il dit la même chose qu’Anastasia, la même chose que je vous répète de semaine en semaine au cours de mes confidences de ce blogue et dans plusieurs de mes livres. Voilà donc ses paroles qui continuent à résonner jusqu’à ce jour.
« Ce n’est pas un accident si les mots Hopi et Hippie se ressemblent. Nous sommes tous des êtres de Paix, nous travaillons tous pour le même Grand Esprit.
Vous ne pouvez pas compter sur les banques, les corporations ou les gouvernements. Ils ne vous donneront jamais rien. Ils ne vous accorderont jamais le moindre respect à moins que vous ne possédiez du territoire. Vous devez reprendre la terre, paisiblement, un petit morceau à la fois. Semer des graines et arrosez-les, redonnez à la Terre sa beauté. »David Monongue, Hopi, New Mexico, USA 1977
AHO !