LE CHEVAL – animal totem

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Le cheval est un symbole de pouvoir et de liberté dans les communautés amérindiennes.

Les jeunes guerriers et les jeunes braves des plaines avaient coutume d’essayer de voler des chevaux aux tribus voisines afin de prouver qu’ils étaient de bons partis pour la femme qu’ils voulaient épouser, démontrant ainsi qu’ils avaient du courage et du pouvoir. En particulier chez les grandes tribus de chasseurs des plaines du centre de l’Amérique, dont la vie était centrée sur le bison, le cheval était un atout extraordinaire pour se déplacer et pour chasser.

Avant la découverte du cheval domestiqué, les Premières Nations des plaines étaient très proches de la terre ; leurs déplacements étaient alourdis par leurs possessions, et donc très lents. Dès lors qu’ils montèrent sur le dos des chevaux, ils furent libres comme le vent. Cette découverte fut aussi importante pour eux que celle du feu. Le cheval a eu un tel impact sur toutes les nations du monde que la société actuellement mesure toujours la puissance des véhicules moteurs en chevaux-vapeur. C’est un souvenir de cette époque où le cheval était un partenaire honoré et de grande valeur parmi les hommes.

Voici une histoire sur l’homme-médecine DreamWalker qui nous parle du pouvoir du cheval.[1]

DreamWalker était en chemin sur les plaines pour aller rendre visite à la nation Arapaho. Il portait avec lui sa pipe. Il avait dans sa tresse une plume qui pointait vers la terre, le désignant comme un homme de paix.

Du haut d’une colline, il vit une harde de mustangs sauvages qui venait à lui. Un étalon noir s’approcha de lui. DreamWalker lui demanda ce qu’il cherchait. Le cheval lui dit : « Je suis le vide d’où les réponses arrivent. Grimpe sur mon dos et apprends à entrer dans le vide, dans la noirceur totale qui donne naissance à la forme. » DreamWalker le remercia et lui dit qu’il viendrait lui rendre visite dans le temps du rêve quand il aurait besoin de cette médecine.

Puis s’approcha un étalon doré venant de l’Est où réside l’illumination. « Tu pourras venir me voir pour trouver les enseignements qui permettront d’illuminer ta sagesse et ta connaissance des autres », lui dit-il. DreamWalker le remercia et répondit qu’il utiliserait ces dons durant son voyage.

S’en vint alors l’étalon ocre venant du Sud. Se cabrant joyeusement et fougueusement, il lui parla des joies d’équilibrer le travail et la médecine pesante avec le jeu. « Tu pourras retenir davantage l’attention des autres si tu utilises l’humour », lui expliqua-t-il. DreamWalker le remercia, disant qu’il emploierait cette médecine au cours de son voyage.

DreamWalker se rapprochait de sa destination, la nation Arapaho.

Alors vint à lui l’étalon blanc du Nord. DreamWalker monta sur son dos. Il était le porte-parole des autres chevaux et représentait la sagesse. Il était l’incarnation d’un bouclier de médecine équilibrée : « Aucun abus de pouvoir ne mène à la sagesse. Tu as fait ce voyage pour guérir un frère dans le besoin, pour partager la pipe sacrée et communier avec la Terre mère. Tu as maintenant la connaissance du Grand Esprit. Je te porte sur mon dos. La sagesse n’est pas accordée aisément, mais elle l’est à ceux qui sont prêts à la porter de manière utile. » DreamWalker fut guéri par les chevaux sauvages, et il savait que son but en rendant visite aux Arapahos était de partager cette sagesse avec eux.

Cette histoire nous rappelle qu’il faut équilibrer notre médecine. Elle enseigne l’importance d’intégrer tous les aspects de notre sentier sur terre. Il y a de nombreuses dimensions dans notre existence, représentées dans cette petite histoire par les corps physique (Sud), émotionnel (Ouest), mental (Est) et spirituel (Nord). Chaque direction et les points cardinaux, aussi appelés les « grands-pères des quatre vents », représentent des aspects de notre sagesse innée. Notre potentiel tient aux quatre dimensions de notre manifestation : le physique, l’émotionnel, le mental et le spirituel. Ces aspects de notre être doivent être en équilibre pour que notre pouvoir puisse être juste et vrai, puissant et bénéfique. Par exemple, trop de spirituel et pas suffisamment de physique conduit aux illusions et à l’orgueil. La compassion, l’ouverture aux enseignements, l’attitude aimante, la vie équilibrée, le fait de rester centré et le partage de nos dons et de nos capacités avec la communauté sont les portes du véritable pouvoir.

Cette histoire nous illustre bien l’importance du pouvoir dans notre vie personnelle. Le pouvoir ne sait pas grandir en nous de manière équilibrée si ne viennent pas conjointement l’humilité et le sens des responsabilités. Avec chaque pouvoir vient une responsabilité. C’est pourquoi la recherche de pouvoir spirituel dans les Premières Nations est toujours tempérée par une réflexion profonde et une mise à l’épreuve par les aînés avant d’être autorisée et célébrée.

Il est bon et il est bien d’acquérir du pouvoir, mais il est nécessaire de comprendre qu’il doit être utilisé avec sagesse, discernement et compassion, pour le bien de tous et de toutes, sans quoi les pièges du pouvoir nous conduiront dans une spirale descendante qui mène à la ruine et à la solitude.

De tous les animaux, le cheval tient une place toute spéciale dans l’histoire de l’Homme. Il est constamment célébré dans toutes les nations pour sa beauté, sa force, sa noblesse, sa douceur et sa volonté d’aider. Il a été domestiqué et il est pourtant un symbole de liberté. C’est pourquoi bien des anciens ont trouvé tellement triste la journée où l’automobile a supplanté le cheval comme mode de locomotion. Pour eux, il s’agissait d’une grande perte pour l’homme. Dans un pays scandinave, une ville a choisi de revenir au cheval pour collecter les ordures recyclables. En quelques mois, sa collecte a doublé. Tous les citoyens voulaient sortir porter leurs matières récupérables pour pouvoir dire bonjour au grand cheval de trait qui tirait la benne. Les dépenses de cette municipalité ont diminué, car l’entretien du cheval coûte beaucoup moins cher que le camion et ne produit pas de pollution. Le cheval se répare tout seul au contraire du camion. Tout ce dont il a besoin, ce sont de bons soins ; de plus, il produit de l’engrais pour les jardins. Il est beaucoup moins dangereux qu’un véhicule, car il s’arrêterait automatiquement si un enfant se mettait dans son chemin. Je m’arrête là, vous voyez aisément tous les avantages qu’il y a entre la vie et la machine.

Un homme riche, qui travaillait beaucoup et vite, rencontre son frère qui conduisait sa carriole tirée par son fidèle cheval de trait. Il s’arrête et l’interroge : « Regarde ma belle voiture, j’arrive beaucoup plus vite à destination avec elle. Pourquoi t’entêtes-tu a utiliser un transport si archaïque ? » Son frère répondit : « Ton moteur fait un bruit infernal qui empêche une pensée juste. Il sent mauvais, ses vapeurs sont toxiques et elles empoisonnent l’air. Ta voiture est dangereuse et produit du stress, puisqu’il te faut constamment surveiller la route pour ne pas blesser les autres, et encore par mégarde, tu tues parfois de petits animaux qui traversent le chemin. Il te faut des routes asphaltées et dures qui sont comme une plaie sur la Terre mère. Parfois, il se brise et tu dois dépenser de l’argent et du temps pour le faire réparer. Il te coûte très cher, ce qui t’oblige à travailler de longues heures pour le payer. Ta voiture ainsi raccourcit la durée de ta vie… Mon cheval, c’est un ami. Lors de mes trajets, je peux lui raconter mes problèmes et il m’écoute. J’arrive à destination avec davantage de sagesse qu’à mon départ. Mon cheval se répare tout seul et il sait se reproduire, donc il dure beaucoup plus longtemps et me coûte beaucoup moins cher que ta voiture. Ses déjections me servent d’engrais. Son pas lent et régulier me relaxe et me permet d’apprécier mon environnement. Et il sait où il va. Si je suis fatigué, je peux m’endormir sur ma carriole. Lorsque je me réveille, je suis rendu à destination ! Ainsi, le cheval prolonge mes jours, me donne de la joie, favorise la beauté et la santé de mon environnement et celle de ma famille et de ma communauté ! »

Le vrai pouvoir est dans la vie. Les illusions du progrès technologique empoisonnent la structure même de notre ADN qui devient de plus en plus atrophié. Le cheval nous donne un aperçu des richesses perdues au profit de machines aveugles et sourdes qui conduisent l’homme à la dépendance, à la maladie et à la mort.

La mission, la raison d’être de l’Homme, c’est de créer sur terre de merveilleux jardins remplis de beauté et de paix, des familles heureuses et en santé.

Faites appel à la médecine du cheval pour retrouver votre pouvoir et la liberté d’être cocréateur du paradis sur terre !

[1] Source— Les Cartes Médecine – Jamie Sams

Aigle Bleu

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Aigle Bleu en Mongolie

2 réflexions au sujet de “LE CHEVAL – animal totem”

  1. Bonsoir
    Tellement ce texte me parle… Je me sens à la fois accompagné par le cheval, inspiré par le papillon et mon animal totem est le vautour
    Comment expliquez-vous le phénomène de synchronicité lié à l’apparition d’un cheval dans le cadre
    d’une conversation téléphonique (une proposition de travail) et à la survenue d’un papillon noir rouge et orange au même moment dans mon appartement ?
    Charles du Bec m’a invité à venir partager une expérience à vos côtés. J’envisage l’équinoxe prochain. Je vous confirmerai
    Merci beaucoup pour votre éclairage
    Demain rdv important à 18h30 chez France Galop pour un poste de médiateur conseillé à mi-temps
    Après demain rdv important à partir de 18h vernissage de ma 1ere expo photo à Paris, expo collective équestre…

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