(Cet essai sur le sexe et l’amour sera échelonner sur 4 jours, les samedi-dimanche des 20-21, 27-28 octobre. )
Les lois du monde sont inscrites dans la création. Le Créateur, le Grand Esprit, l’Intelligence Primordiale qui crée et soutient les univers nous parle par sa création. Il ne s’adresse pas à nous directement, mais bien par ses œuvres et par la vie qui est son don le plus précieux. L’Homme, l’enfant chéri du Grand Mystère, est le seul qui, par le libre arbitre qui le caractérise, peut aller contre les lois universelles ou créé un paradis en apprenant comment fonctionne la création et en créant selon ces lois. De créer selon les lois de la nature est ce que j’appelle la co-création.
Actuellement, avec ses inventions et nombreuses technologies l’homme a plutôt tendance à vivre selon des philosophies erronées et fausses ce qui l’amène détruire le monde qui le fait vivre. Il pollue la terre, les eaux et les vents pour satisfaire ses appétits dévoyés. Le Grand Esprit permet cela parce nous sommes ses enfants aimés et notre pouvoir de cocréation nécessite ce libre arbitre. Les lois fondamentales sont bien articulées, car si nous y contrevenons, nous souffrons. La guerre, les maladies et mille maux affligent la terre actuelle. Donc, ceux qui désirent retrouver la voie de la santé, du bonheur, de l’harmonie et vivre l’amour dans toute sa splendeur n’ont qu’à suivre la voie déjà inscrite dans le monde qui les entoure. Il s’agit simplement de regarder la nature. Les vérités essentielles sont apparentes, aussi claires et limpides que l’eau des sources pures. La bible du Grand Esprit, la nature, ne contient aucun mensonge.
Les animaux libres dans la nature ont tous des célébrations particulières pour souligner le moment magique de la procréation. Leur danse, leur préparation et leur choix du procréateur font partie d’un rituel auquel ils s’adonnent de manière intense, comme si leur vie en dépendait. La constante dans cette rencontre, dans le partage de ces moments d’accouplement, est qu’il s’agit toujours de concevoir la vie, de faire des petits.
Le sexe, la sexualité, la fornication comme le nomment certaines littératures, n’existe pas dans la nature. Il s’agit plutôt de procréer avec la beauté et l’intensité des rencontres qui y président. C’est ici que nous retrouverons l’élément qui manque dans nos couples pour former des unions fortes, durables et remplies d’affection et de magie. Effectivement, si le sexe (« faire l’amour ») existe comme raison première de l’union d’un couple, ce couple est souvent destiné à se dissoudre ou à créer un environnement difficile où l’amour peut faire défaut.
De toutes les activités de l’être humain, aucune n’impacte plus l’émotionnel que la sexualité. Les philosophies hébraïques, judéo-chrétiennes et musulmanes, ceux qui influencent le plus le monde occidental, ont autour de la sexualité des attitudes qui sont fortement entachées de jugements, de péchés, de tabous et autres programmations qui cherchent à renfermer l’expression sexuelle dans des cadres très stricts. L’instinct de procréation est une des forces internes les plus puissantes qui anime un individu. Il ne peut être mis en boite. Il est très significatif que les sociétés influencées par ces religions soient ceux où foisonnent la prostitution, la pornographie, le viol, les maladies transmises sexuellement, l’aliénation de ceux qui ont une sexualité hors normes, les couples qui ne s’aiment pas et ultimement leurs désunions, les ségrégations diverses envers les femmes et bien d’autres manifestations de souffrance. Les notions de bien et de mal associées à certains comportements sexuels dans les religions institutionnalisées et dans les civilisations qui en sont influencés sont productrices de souffrance. Ce sont des programmations qui produisent une foule de comportements maladifs.
Lorsque nous étudions les diverses manifestations des relations sexuelles, de famille et de couples dans les nombreuses communautés aborigènes du monde, nous constatons une immense variété de comportements très différents. Certains hommes de pouvoir ont plusieurs femmes, dans d’autres communautés les femmes de pouvoir peuvent avoir plusieurs hommes. Dans certaines cultures les enfants sont amenés à s’aimer dès l’enfance et dans d’autre sont encouragés à l’exploration de la sexualité lorsque encore très jeune par les plus âgés qui ont plus d’expérience. Bien des cultures choisissent pour eux les conjoints de leurs enfants avec l’aide des aînés de leurs communautés et apprennent à s’aimer après le mariage. Dans certaines communautés les femmes et les hommes vivent séparément et se rencontrent seulement pour faire des enfants. Dans les communautés du Nord canadien avant l’acculturation des Européens si une femme perdait son mari sa sœur pouvait lui prêter le sien le temps qu’elle s’en trouve un autre, afin qu’elle ne devienne pas desséchée et aigrie. D’autres cultures ont la maison des enfants où les enfants vivent à l’extérieur du village des adultes et dorment avec des compagnons différents tous les soirs. Et ainsi de suite, la variété des comportements d’amour et de sexualité dans les nations autochtones du monde sont très variés, mais il y a une constante : la sexualité est vécue sainement, considérée comme un acte naturel et n’est jamais entachée des notions de péché, de honte ou de tabous. Ainsi, en général, toutes ces sociétés vivent très bien leur sexualité, sans prostitution ni pornographie, dans la fidélité ainsi que dans le respect de la femme et de la famille. Ce que nous devons d’abord comprendre devant ces manifestations très différentes, c’est que ce ne sont pas les manières de vivre la sexualité qui importe, mais plutôt de la vivre sainement.
Tous les êtres humains du monde ont besoin d’amour. Ils ont besoin de ressentir un amour inconditionnel venant d’abord de leurs parents et, par la suite, de leur entourage. Tout thérapeute chamanique vous le dira, l’amour est à la base de toute action de guérison. L’amour c’est la loi d’attraction qui permet aux êtres, aux atomes, aux planètes et aux galaxies de conserver leur cohésion et de s’insérer dans un ensemble d’entités fonctionnant dans une harmonie parfaite. En effet, l’amour c’est beaucoup plus qu’une attirance entre deux humains. L’amour c’est une force primordiale qui assure la cohésion de l’univers.
Chaque entité de ce monde possède sa propre volonté. Tout l’univers est vivant et chaque élément qui la compose possède divers niveaux de conscience. Les planètes sont attirées par le soleil tout en ayant aussi leurs propres missions et volontés d’existence. Plutôt que de s’enfoncer dans le soleil et de fusionner avec lui, elles orbitent tout autour. Pareillement avec les neutrons, les électrons, les protons et autres particules atomiques qui circulent autour du noyau de l’atome. Ainsi en est-il de l’homme, de la femme et de leurs enfants. Au début, le couple éprouvera ce besoin de fusionner, mais qui laissera ensuite sa place au besoin de s’affirmer individuellement. Ils tourneront ainsi l’un autour de l’autre dans une danse d’amour où viendront tour à tour graviter leurs enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants. Cette danse d’amour est la plus belle qui soit et elle est universelle.
Nous voyons donc l’ineptie qu’il y a à tenter de définir des cadres judiciaires ou religieuses à l’amour, puisque c’est interférer avec les attractions pouvant exister entre deux êtres et qui prendra autant de formes différentes qu’il est de flocons de neige dans un hiver ! C’est pourquoi les tentatives des religions institutionnalisées — et ensuite des sociétés technocratiques — de codifier et imposer des cadres strictes à l’amour ont créé autant de perversions et de déviations.
Une sexualité saine exprime un amour véritable. C’est le plus grand mystère et la plus belle manifestation qui soit. Nous ne pouvons permettre à quiconque de nous dicter la manière d’exprimer cet amour, car c’est l’amour même, au sein de notre être, qui doit définir cette relation. La seule base, le seul critère à la sexualité, c’est l’amour.
Très belles informations, qui me vont droit au coeur. Merci merci.
J’espère qu’un jour je pourrais me rendre au Canada pour suivre vos conférences .
Je suis allée à wendake en 2010.
J’ai apprécié ce moment de paix environnementale.
Plus jeune j’ai assisté a des rassemblements amérindiens qui m’ont aidé à mieux vivre.
Sylvette de France