LA RESPONSABILITÉ
Il y a un immense problème dans l’éducation et ensuite la psychologie des personnes dans les sociétés civilisées : personne n’est responsable ! Les gouvernements veulent contrôler tous les aspects de la vie des populations qu’ils gèrent. Si les gens ne réfléchissent pas et ne cherchent pas plus loin, ils sont facilement manipulables. La plupart des personnes vivent comme des automates. C’est moins pire chez les entrepreneurs et les travailleurs à leur compte, mais chez les fonctionnaires c’est assez désastreux. Comme la maison des fous dans Astérix et Obélix, cette célèbre bande dessinée belge, où les fonctionnaires se renvoient la balle, disant toujours, « voilà, il vous faut tel formulaire dans l’autre département ». Ultimement cela veut dire, « ce n’est pas de ma faute ce n’est pas moi qui décide ». Et qui vraiment peut être responsable lorsque le gouvernement change tous les quatre ans ? Vous voyez un peu le topo ici ? Personne n’est responsable, ainsi le désastre écologique, humain et planétaire que nous voyons aujourd’hui continue à une allure effrénée. Il n’y a aucune intelligence dans la gestion des ressources ou dans les décisions qui affecte les populations, car tout dépend des intérêts financiers et économiques qui sous-tendent, dans l’ombre, les décisions prises par les gouvernements des divers pays. Et il n’y a pas d’intelligence non plus dans ce système financier et monétaire qui est mondial. C’est un système qui permet à certaines familles et corporations d’accumuler d’immenses richesses colossales aux dépens de ceux qui vivent dans la pauvreté et l’indigence.
L’être humain a reçu un don extraordinaire : celui de la création ou encore mieux de la co création. L’Homme est co créateur lorsqu’il crée en harmonie avec les lois de la création, les lois de la nature. Il est inventeur lorsqu’il crée dans l’ignorance des lois de la nature. Toutes les technologies actuelles sont des inventions contraires aux lois de la nature puisqu’ils créent des problèmes environnementaux et d’innombrables pollutions qui ne connaissent pas de frontières. La technologie mène aussi à la diminution des capacités humaines.
Cela peut être difficile à comprendre alors expliquons. Prenons un exemple d’une technologie qui peut sembler anodine et inoffensive, disons, la roue. Bien sûr, cette technologie peut être utilisée sans dommages à l’environnement, par exemple pour filer la laine au fuseau et au rouet ou sur une charrette tirée par des chevaux. Mais lorsque c’est utilisé pour les voitures et camions, ce que nous connaissons le plus de la roue, elle crée d’immenses problèmes. Premièrement, les roues ne savent pas tourner sur un terrain cahoteux. Là où un cheval serait à l’aise, la roue ne l’est pas. Ainsi, il faut construire des routes. Les routes abiment la nature et permettent à des sociétés technocratiques d’envahir les communautés autochtones. Elles ont donné naissance à des véhicules qui polluent l’air et l’eau, qui font du bruit et qui causent d’immenses dégâts à l’environnement ainsi que l’extraction de tous les métaux et autres substances utilisées pour construire les voitures. En utilisant ces technologies, les capacités de l’homme diminuent. Il ne marche pas beaucoup, encore moins peut-il courir pendant des heures, ce qui était normal pour les autochtones autrefois dans nos nations. Il ne sait plus monter à cheval, ou sur d’autres animaux qui serait heureux de le transporter et n’a souvent pas la résistance physique et encore moins les connaissances nécessaires. Sa communication avec la nature est donc atrophiée, sans parler des autres moyens de transport qui requirent certaines capacités et connaissances qui augmentent les aptitudes et la santé de ceux qui les utilisent. Bref, cette technologie qui peut sembler anodine crée d’immenses dommages à la nature et la diminution des capacités humaines.
Il en est ainsi pour toutes les technologies mortes. Par mortes, on désigne ici une machine qui ne vit pas, ne respire pas et n’a pas de lien direct énergétique avec son propriétaire. Une machine va toujours s’user et se briser et devra être remplacée en créant encore davantage de pollution et de dommages à l’environnement. Une technologie vivante est celle créée par son utilisateur, l’arc du chasseur, l’aviron du canoteur, le tambour du chaman, la bêche du cultivateur, où il y a une relation vivante avec l’objet créé. Celle-là dure très longtemps, souvent toute une vie, et si elle doit être remplacée ne fera aucun dommage à l’environnement.
L’humanité a vécu ainsi depuis des centaines de millénaires en harmonie avec son environnement. Si on étudie la colonisation des peuples autochtones sur tous les continents, on voit qu’ils ne veulent pas du tout des modes de vie civilisée. Les civilisations doivent imposer leur manière de faire par la force, par la violence. Par contre, nous voyons souvent des civilisés, comme les coureurs de bois dans le début de la colonisation au Canada, partir vivre parmi les autochtones avec grand bonheur ! Le phénomène de civilisation est assez récent 12 000 ans. Notre histoire, celle de la Race Rouge d’Amérique, si remplie de sagesse, est de 127 500 ans. En quelques décennies la technologie aura détruit plus de 90 % des espèces vivantes sur terre en créant d’immenses pollutions et d’innombrables maladies. Cela en plus d’éteindre les libertés et les capacités d’évolution de l’être humain. Il faut regarder ces faits avec attention, car ils contiennent la solution.
Il est illusoire de penser que nous pouvons guérir des millénaires de dépendances aux technologies du jour au lendemain. Il faudra des générations pour y parvenir. En fait, il est tout à fait logique et utile d’utiliser les technologies mortes, pour un temps, pour transformer le monde dans lequel nous vivons. Ce qui est important de comprendre ici c’est que nous sommes tous et toutes responsables de la situation mondiale actuelle ! Nous sommes responsables puisque nous avons les capacités de comprendre la situation et d’y trouver des solutions. Il faut trouver des solutions positives à taille humaine. Inutile de contester, de manifester, de signer des pétitions, c’est un coup d’épée dans l’eau, puisque ces actions ne font que souligner le problème sans offrir de solutions. C’est en fait une manière de se déresponsabiliser, puisqu’on dit au gouvernement ou aux autorités à qui s’adressent nos contestations que c’est à eux d’agir. Il est illusoire de penser que les structures politiques qui soutiennent les entreprises qui créent ces problèmes vont nous offrir les solutions.
Il faut assumer nos responsabilités en agissant positivement, en mettant en place des solutions à notre mesure, à taille humaine et familiale. J’ai offert des pistes de réflexion avec mon article « La Solution Globale ». Si toutes les familles prennent responsabilité pour un hectare de terre et la protège, nous guérirons la planète une famille un hectare à la fois. C’est à taille humaine et c’est réalisable. Mais, comme toute démarche digne d’un Homme ou d’une Femme, il faut que la solution vienne de notre propre compréhension et réflexion. Seulement ainsi pourrons-nous dire que nous assumons notre responsabilité en tant que co créateurs du monde dans lequel nous vivons.
Nous avons le pouvoir de transformer notre monde, mais il faut assumer ce pouvoir. La nouvelle terre nous appelle, toute la nature, les animaux, les végétaux, les éléments et la belle planète terre implorent notre aide pour pouvoir transformer la pollution et les dommages créés à l’environnement en terres propices à la vie. Nous avons l’intelligence nécessaire pour ce faire. Nous pouvons tous et toutes réfléchir et ensuite prendre en main notre responsabilité envers la planète et toutes ses formes de vie. Nous avons le pouvoir de faire cela au quotidien, directement autour de nous, à notre mesure, à taille familiale. Pour cela il faut du courage et de la persévérance, mais ces vertus sont la définition même d’un Véritable Être Humain.
Pour ceux qui voudraient explorer plus avant cette réflexion je vous suggère mon livre La Philosophie de la Nature.
Bonne semaine Paix Joie et Amour à chacun d’entre vous !